La transe chamanique : s’ouvrir à la magie des mondes subtiles

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“Nous devons équilibrer la linéarité de l’univers connu avec la non linéarité de l’univers inconnu.”
Carlos Castaneda
Citations chamanisme et citations spirituelles

Bonjour à tous,

La création digitale que je poste aujourd’hui traite à nouveau  de la transe chamanique et illustre cette phrase de Castaneda qui nous parle de l’univers non connu et non linéaire et de la nécessité de savoir y accéder pour contre-balancer l’univers connu et linéaire. Ca a l’air un peu compliqué à première vue pour ceux qui ne sont pas familiers de ces notions mais je vais les expliquer un peu plus avant dans ce billet de blog.

Avant cela, je vais ajouter une deuxième citation  à cette citation de Carlos Castaneda qui est finalement une des clefs les plus importantes pour accéder à cet univers non connu et non linéaire. Castaneda, par l’intermédiaire de Don Juan, son instructeur, appelle cela “stopper le monde” :

“Pour un guerrier, la réalité ou le monde que nous connaissons, tout est uniquement une description que l’on nous apprend dès notre naissance. Pour un sorcier (chamane), il est plus important d’agir que de parler et de cette manière, il obtient une nouvelle description du monde: la description des sorciers. Le monde est tel qu’il est seulement parce que nous en maintenons en permanence la description en nous parlant à nous-même. Le passage au monde des sorciers est franchi après que le guerrier ait appris à interrompre ce dialogue intérieur. Chaque fois que le dialogue intérieur cesse, le monde s’effondre et affleure alors à la surface des facettes extraordinaires de nous-même, comme si les mots avaient été enterrés. Stopper le monde, c’est renverser la description du monde que nous appelons “réalité”. Ceci est la clef de la sorcellerie (chamanisme) et le premier pas pour “voir” (le terme de voir fait référence ici à la clairvoyance).”

Carlos Castaneda – Les enseignements de Don Juan
Citations chamaniques et spirituelles

LA TRANSE CHAMANIQUE : UN ETAT NATUREL

A toutes fins utiles, je vais préciser ici que la transe chamanique traditionnelle est un état naturel qui ne fait appel à aucun psychotrope. Dans certaines traditions chamaniques d’Amérique Latine, “mescalito”, le peyotl, les “champignons magiques” ou même d’autres substances peuvent ouvrir la voie mais en aucun cas, ils ne sont utilisés systématiquement. Dans les traditions guatémaltèques mayas quiche, dans de nombreuses traditions d’Amérique du nord et dans bien d’autres traditions chamaniques de part le monde, aucune substance ne sont utilisées et c’est normal puisqu’elles ne sont pas nécessaires. Le tabac semble très répandu mais il peut être fumé ou brûlé avec d’autres plantes lors de cérémonies. La transe chamanique est un état naturel qui peut être trouvé et expérimenté avec notre corps et notre esprit sains. Ce sont les deux seules choses dont nous ayons besoin et c’est donc une très bonne nouvelle parce que la clarté d’esprit valide nos expériences quand les substances psychotropes peuvent les corrompre et laissent toujours place au doute quand ce n’est pas à une dépendance. “voir” n’est pas “halluciner”, entrer en transe chamanique n’est pas “tripper”, il faut vraiment comprendre cela pour comprendre les merveilles réelles du chamanisme et des mondes qui s’ouvrent au chamane.

LE GRAND MYSTERE DE L’UNIVERS AU CENTRE DES META-SCIENCES

Revenons donc à la notion d’univers non-linéaire et non connu pour l’éclairer un peu. Avant que le rationalisme ne mette son nez dans la science ou avant que la science ne devienne matérialiste et rationaliste, ne confiant qu’à la mesure de nos sens étriqués – ou des imitations grossissantes de ces sens – non seulement la vérification mais aussi la mise en place de ses hypothèses de travail, il y avait les méta-sciences. Avant la chimie, il y eu l’alchimie, avant la physique, la métaphysique. Dans l’Egypte des pharaons, les mathématiques étaient un enseignement sacré. On y déployait les multiples et les facettes du grand Un pour résoudre la loi des nombres et pénétrer les mystères merveilleux de la géométrie sacrée. Au moyen-âge pas de science sans y rechercher les principes sacrés et divins à l’oeuvre dans les phénomènes observés. Les “meta-scientifiques” de l’époque recherchaient le grand mystère, ils ne l’écartaient pas dans une catégorie à part en attendant de trouver les instruments suffisamment évolués pour l’observer. Bien sûr, on a critiqué certains freins à la science venues des religions mais de nombreuses hommes et femmes d’église du moyen-âge étaient en recherche scientifique ou méta-scientifique et l’éthique restait au centre de ces disciplines. L’homme et son étude se replaçaient alors, humblement, dans le contexte du sacré et du divin.

Les sciences actuelles sont nées de ces ancêtres et avec le temps s’en sont coupées, les ont reniés et s’en sont même souvent gaussés. La jeune discipline naissante a traversé quelques siècles d’arrogance dont elle revient à peine de manière marginale et certains chercheurs en biologie moderne ou en physique quantique s’ouvrent aujourd’hui plus résolument aux mystères insondables des relations entre univers et vivant ou encore entre temps et espace. Le résultat de ces études de la science rationaliste et matérialiste, même si nous avons beaucoup appris en découpant au scalpel à peu près tout ce qui a pu passer à notre portée, est que sa méthodologie limite l’observation et la construction de la réalité du monde à nos cinq sens eux même étriqués. C’est un peu comme demander à un être de deux dimensions de ne travailler que sur ces deux dimensions pour percevoir qu’il en existe une troisième, voir même un quatrième, pour les modéliser ou pour les appréhender. Compliqué…

Je vais ajouter tant que j’y suis parce que c’est un fait qu’une des autres conséquences d’avoir sorti la dimension “sacré” de l’univers de l’étude scientifique est que l’arrogance jeta dehors l’humilité et comme dans bien des cas dans ce monde, l’homme fût mis au centre de l’univers. La science entière se mis à son service et au service de ses fantaisies les plus folles en dehors de tout éthique. Au fond peu importe les conséquences, nous manipulons tout (la vie, les atomes, la ionosphère, etc,etc) et on verra bien après coup ce qu’il en sort et si c’est éthique ou pas. Et vous l’aurez sans doute remarqué quelque soit ce qui en sort, vous trouverez toujours des hommes pour en justifier l’éthique et l’utilité après coup.

L’UNIVERS NON CONNU AU COEUR DE LA TRANSE CHAMANIQUE

“L’être humain est une partie d’un tout que nous appelons Univers, une partie limitée dans le temps et l’espace. Il se ressent lui même, ses pensées, ses sentiments comme quelque chose séparé du reste par une sorte d’illusion d’optique produite par sa propre conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous, elle nous limite à nos propres désirs personnels et réduit notre affection à quelques personnes de notre entourage immédiat. Notre tâche doit être de nous libérer de cette prison en élargissant notre cercle de compassion à toutes les créatures vivantes et à l’ensemble de la nature dans toute sa beauté.” Albert Einstein

Pourtant en dépassant cet accident historique récent et cette arrogance qui a pris en otage notre ouverture d’esprit, (j’ironise je sais mais c’est de l’humour) Il existe bel et bien des zones explorables au delà de nos cinq sens et des mondes invisibles à ces sens qui restent à notre portée. Les chamanes, les médiums, les mystiques y passent une grande partie de leur temps; Ce sont des endroits où le temps présent, passé et futur se rejoignent en un point et où la linéarité disparaît. Dans ces lieux là, les morts peuvent parler aux vivants, les saints se manifester et la voix de l’Esprit murmurer ses vérités et ses enseignements. Dans ces endroits là, le chamane peut franchir les distances du temps et de l’espace pour soigner à distance des gens qu’il n’a jamais vu et qu’il ne connaît pas. Il peut les percevoir, les décrire, voir leurs problèmes et les en soulager. Il peut dans ces voyages et ces transes chamaniques accéder à une infinité de mondes imbriqués et subtiles dans lesquels il fait des rencontres multiples qui lui délivrent des enseignements profonds sur le monde et sur le vivant.

Comment cela est-il possible scientifiquement? Il existe des tentatives d’explication quantique, d’autres qui empruntent à la capacité de l’ADN. Il existe des modèles théoriques qui admettent que le vivant est lié d’une manière ou d’une autre au vivant dans des proportions et par de moyens que nous ne connaissons pas encore.L’effet placebo, “l’imagination” sont des concepts flous et fourre-tout qui ne suffisent pas à expliquer l’efficacité pratique des soins, ni le fait qu’on se met à voir des gens décédés et proches des personnes sans les connaître, ni les guides que l’on croise et qui nous préviennent de choses qui vont nous survenir et nous en alertent, ni de tas d’autres choses merveilleuses que la raison reste impuissante à expliquer.  En vérité, le chamane ne se soucie pas du tout d’expliquer ou de rationaliser, c’est même le dernier de ses soucis. Comme le dit  Don Juan dans cette citation de Castaneda, le chamane est un être qui agit.

Pour appréhender toutes ces choses, il faut poser les valises de son éducation rationaliste et matérialiste et s’ouvrir aux mystères du monde de l’Enérgie et à sa magie. Il faut aussi comprendre que quelque chose existe qu’au delà des cinq sens et réaliser, ô merveille, que nous avons le pouvoir d’accéder à ce quelque chose.

LACHER PRISE & PRATIQUER “STOPPER LE MONDE”

Si j’insiste beaucoup sur ce blog sur l’importance de la méditation, c’est que la clef du voyage chamanique dans ces univers parallèles est dans le silence intérieur. “Stopper le monde” n’est pas un effet littéraire du mental qui déciderait pour une minute de se taire dans une sorte de silence contraint. “Stopper le monde” est une pratique qui s’acquiert avec de la constance. Il faut un peu de temps pour cela. Le silence intérieur commence avec le relâchement et avec la non recherche de ce silence. Il existe au delà du bruit de l’esprit et de son dialogue intérieur, il existe dans ce relâchement. Le zen le décrit comme un état de non veille et de non sommeil, il est véritablement entre les deux, ni trop tendu, ni trop mou. La transe chamanique survient dans ces espaces. La clef pour les atteindre est l’entraînement de la concentration et encore une fois, il est important de s’ouvrir au fait que la magie existe au delà de nos cinq sens limités sans en attendre rien de spécial.

L’accumulation de l’énergie et la constance sont aussi une clef pour accéder à ces territoires et quand l’on pratique régulièrement, on économise beaucoup d’Energie en augmentant sa concentration. L’esprit diffus est comme un cheval fou, un souci bouscule l’autre, les pensées négatives, le futur, le passé, les choses que l’on prend personnellement et qui nous rongent. L’attachement à l’ego contre le reste du monde. C’est incroyable le mal qu’on peut se faire tout seul quand on laisse aller son mental sans apprendre à le contrôler un peu ou à l’utiliser convenablement. Il a été établi statistiquement qu’il produit en moyenne beaucoup plus de pensées négatives que positives et au final , il règne bien souvent sur le territoire des peurs, des émotions, des frustrations et des angoisses. C’est comme une petite usine chimique qui élabore et échafaude en permanence des hypothèses sur des choses qui n’existent pas. On finit par se conjuguer au subjonctif, au conditionnel ou au futur, on passe à côté de l’intensité de l’instant et si l’on se laisse aller et qu’on entre dans chacune de ses pensées stériles avec tout son être et ses tripes, l’énergie part dans tout cela.

Dans toutes les pratiques de méditation, souvent le débutant désespère de pouvoir stopper ses pensées. A peine s’assoit-il que le voilà assailli de mille choses et il se rend compte alors de la vitesse à laquelle son esprit produit des pensées, et ce qu’il le veuille ou non. Certaines personnes plus intuitives ne se heurtent pas à cette difficulté mais dans nos civilisations, le néocortex étant particulièrement sollicité, il est plus fréquent que les pensées soient hyper-actives. Si cela vous arrive, ne vous formalisez pas, cette phase est normale et fait même partie de l’apprentissage. Il faut apprendre à distancier et à observer l’esprit. Avec le temps, l’on apprend à s’installer avec calme dans ce lieu tranquille de méditation et on apprend à laisser passer ses pensées sans s’y attacher. Il ne faut pas non plus  lutter, ni s’offusquer du fonctionnement de votre esprit parce que c’est sa fonction. Donnez-vous le temps. Ne recherchez rien de particulier que l’observation tranquille des réactions de votre corps, de votre esprit en relâchant les tensions. Le sang coule aussi dans les veines qu’on le veuille ou non, mais il est important de comprendre et d’expérimenter le fait que nous ne nous résumons pas à notre néocortex, notre être est bien plus vaste que ça et le centre le plus intéressant de l’être n’est pas à cet endroit.

Voilà, je vous laisse méditer là dessus et vous souhaite une belle journée et de beaux voyages dans la merveilleuse quiétude de vos silences intérieurs et de vos âmes heureuses et tranquilles.

Fred
medecineman.com
soins énergétiques et chamaniques à distance.

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